«Plus vite on produira des oxydes en Amérique du Nord, plus vite on attirera des entreprises capables de faire des alliages» Kiril Mugerman

« Plus vite on produira des oxydes en Amérique du Nord, plus vite on attirera des entreprises capables de faire des alliages. » Kiril Mugerman

Terres rares : l’autonomie vis-à-vis de la Chine sera longue

Le président chinois Xi Jinping (Photo: Getty Images) Les États-Unis et le Canada veulent réduire leur dépendance aux terres rares de la Chine. Or, ce processus sera très long, car l’Amérique du Nord doit créer une nouvelle chaîne d’approvisionnement intégrée, et ce, de l’extraction à la transformation à la production.


En novembre, le gouvernement Legault a justement lancé une «réflexion gouvernementale» sur les minéraux critiques et stratégiques, incluant les terres rares.

Par contre, le Québec et le Canada sont à des années lumières de pouvoir se doter d’une industrie intégrée, affirme Kiril Mugerman, président et chef de la direction de Ressources Géoméga, une PME de Boucherville qui possède le gisement de terres rares de Montviel, dans la région du Nord-du-Québec.

«Plus vite on produira des oxydes en Amérique du Nord, plus vite on attirera des entreprises capables de faire des alliages», insiste-t-il.

En 2020, l’entrepreneur construira une usine en Montérégie pour recycler et traiter d’anciens aimants permanents de terres rares que l’on retrouve notamment dans les voitures électriques et les éoliennes.

Géomega tentera de développer son gisement de Montviel uniquement quand l’Amérique du Nord abritera des transformateurs et des producteurs.

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